[Bibliothèque de la Part-Dieu]

[Bibliothèque de la Part-Dieu]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT1936 04
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
descriptionAdresse : Bibliothèque de la Part-Dieu, 30, boulevard Vivier-Merle, Lyon 3e.
historiqueLes bibliothèques de Lyon Part-Dieu et Saint-Etienne jouent la fusion informatique. Un nouveau service pour le public et une stratégie d'union pour devenir le premier pôle de documentation en province.
historiqueFructueuse, la rencontre de printemps qui s'est tenue le 13 mars [1991] entre les bibliothèques de Lyon et Saint-Etienne n'aura pas été un simple brassage d'idées. La nouvelle génération de conservateurs vit avec son temps, comme le prouve l'envergure du projet en cours : coupler par système informatique interposé les fichiers des deux bibliothèques. Patrick Bazin, conservateur de la bibliothèque de La Part-Dieu, souligne la "tendance des bibliothèques à s'interconnecter". Une initiative régionale qui "va dans le sens du renforcement des liens entre Saint-Etienne et Lyon exprimés par Michel Noir". Pour la première fois en France, deux bibliothèques de villes différentes relient leur système informatique : l'exemple devrait se généraliser à la plupart des grands centres de province d'ici quatre à cinq ans. A elles deux, les nouvelles partenaires entendent également devenir un pôle incontournable pour leurs homologues parisiennes : quinze bibliothèques lyonnaises sont actuellement interconnectées à celle de La Part-Dieu, qui répertorie 700.000 documents et 200.000 références de titres, périodiques, articles et disques. De son côté, le fonds de références stéphanois se trouve renforcé par un couplage avec le réseau des bibliothèques universitaires locales, des musées, et de la maison de la Culture (une vidéothèque est en cours d'inclusion). Conservateur de la bibliothèque de Saint-Etienne, François Larbre trace les grandes lignes du futur qui se dessine : "Sur Saint-Etienne, on regroupe un ensemble de dix bibliothèques qui arrivent à 250.000 références, les établissements d'enseignement supérieur s'y ajoutent tous les jours : on atteindra 500.000 références d'ici trois ou quatre ans. Outil de cette opération de multiplication de services à l'égard du bibliophile, le système informatique canadien Geac : "L'utilisation se fait à partir d'un terminal, via le réseau télématique Transpac. Dans l'immédiat, il s'agira uniquement de recherche documentaire. L'interrogation permettra aux publics lyonnais et stéphanois de savoir ce que l'on trouve de part et d'autre. L'interconnection Lyon-Saint-Etienne devrait être effective au début de l'année 1992, et permettre de développer par la suite le procédé de "prêt inter" : grâce aux services de transports rapides dans un premier temps. A l'horizon 1995/1996, une transmission très rapide sous forme de stockage numérique, équivalent de la télécopie, devrait supplanter le transport classique du document, sous réserve d'une baisse des tarifs de ce système actuellement onéreux. A Lyon, dès la rentrée, l'acquisition d'un logiciel Trax, investissement d'environ 50.000 francs, va permettre d'entrer en contact avec les fichiers des bibliothèques de La Villette et Beaubourg. L'élargissement des services et l'assouplissement de l'utilisation est à l'ordre du jour : depuis neuf mois, n'importe quel bibliophile français muni d'un minitel peut accéder au listing des références de la bibliothèque municipale de Lyon par le 3614 code BM Lyon. Autre projet lyonnais en cours de réalisation, la mise en place dans quelques mois d'un service de réservation à domicile, toujours par minitel, avec pour principal avantage la certitude d'obtenir l'ouvrage souhaité : "Le délai sera variable, selon que le bouquin se trouve en rayon ou pas. Il faudra attendra trois à quatre semaines maximum s'il est sorti, 24 à 48 heures s'il est disponible : l'utilisateur le sait en consultant sa boîte aux lettres. Les demandes de prêts seront actualisées chaque nuit". Un procédé non utilisable à Saint-Etienne, qui n'est pas encore sur minitel, mais la lacune sera comblée par la création du système de consultation sur terminal informatique. En 1996, une liaison similaire avec la bibliothèque de France sera effectuée. La culture rencontre la technologie, la guerre imprimé/circuit électronique n'aura donc pas lieu, pour le plus grand bénéfice des usagers. François Larbre en est convaincu : "Le principal intérêt consiste à donner accès à des ressources documentaires beaucoup plus larges. Si un problème se pose, il portera sur les ouvrages d'études, car on court le risque d'une forte demande sur la documentation d'intérêt local, de la part d'un public d'amateurs qui constitue le noyau dur, très exigeant, des bibliothèques". Pour l'avenir, les conservateurs imaginent d'autres connections dans toute la France, avec par exemple les bibliothèques de Dijon, Rennes ou Orléans. Une ambition somme toute légitime pour ce qui est en train de devenir, par regroupement de fichiers "le plus gros ensemble de province". Source : "La puce et le caractère" / Pascaline Dussurget in Lyon Figaro, 29 août 1991, p.1 et 25.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP04543A.

Retour